Dans le même ordre d'idée, dans l'excellent blog "Anniceris" (
https://anniceris.blogspot.com/), Phersv, qui tient le blog, a fait des relectures avec comptes-rendus des premiers Casus-Belli (un exemple ici :
https://anniceris.blogspot.com/2011/01/ ... lli-1.html), et dans les commentaires de ces comptes-rendus, un certain Eldann, qui manifestement faisait partis des joueurs du club de la rue d'Ulm, et qui aurait donc joué avec François Bienvenu, François Marcela-Froideval et Gros-Bill, livre des infos sur cette période.
Peut-être serait-il intéressant de l'interviewer lui aussi ?
Voici des exemples d'infos qu'il livre :
"Rue d'Ulm, il n'y avait, en effet, qu'un minuscule noyau de normaliens. Je ne dis pas que tu as complètement tort, il y avait un nombre respectable d'étudiants, mais pas tous en sciences (certains faisaient du chemin pour venir). Quelques-uns avaient fini leurs études depuis longtemps (le plus âgé dont je me souvienne était un médecin qui devait s'appeler Vahan Yegicheyan, et qui venait, sauf erreur, jouer avec son fils), d'autre n'avaient pas fait d'études supérieures (le célébrissime "Gros Bill était "garçon boucher", je ne crois pas que FMF, qui travaillait déjà chez Jeaux Descartes, avait un quelconque diplôme d'ES, je suis "BAC moins 1" et pas mal d'autres, à peine âgés de plus de 18 ans bossaient déjà...
Côté MLC de Saint-Rémy, si François Bienvenu, fondateur du club et probablement premier rôliste de France (quoi qu'en dise Anne Vétillard, qui à l'évidence se trompe - volontairement ou non - dans les dates) était bien étudiant, plusieurs joueurs habituels étaient encore mineurs et d'autres déjà au boulot. Je ne souhaite pas donner les noms des intéressés sans leur permission, mais je pourrais en citer pas mal, ne serait-ce que Didier, qui fût longtemps vendeur dans la boutique Jeux Descartes de la rue des Écoles avant de s'expatrier vers le Japon !
Pour précision, la principale raison pour laquelle le club de la rue d'Ulm n'a pas duré, c'est surtout l'état dans lequel nous abandonnions les salles de classes le samedi matin (miettes, emballages divers, canettes vides, etc.). Les normaliens essayaient de faire un peu de ménage, mais ça ne suffisait clairement pas...
J'étais au coeur de ces deux aventures. Je ne me rappelle pas tout, mais je pourrais sans doute répondre à pas mal de questions. "
"Si je me rappelle bien, Mathilde Maraninchi avait dû débarquer un soir au club de la rue d'Ulm (du moins je suppose, sinon je ne vois pas comment ce qui suit aurait pu se produire) et s'était présentée à FMF comme journaliste, désireuse d'écrire un bouquin sur les jeux de rôles. Flatté d'être interviewé, mais pensant qu'un aparté serait impossible dans les salles de l'École normale, il lui avait proposé de l'accompagner chez lui pour finir la conversation et peut-être lui faire jouer une partie d'initiation. Il m'avait donc embarqué à cette fin. Au grand agacement de François, un quatrième larron avait décidé de nous suivre (dont j'ignore le nom, mais qui, arrivant pour la première fois au club de Saint-Rémy le lendemain, y fût aussitôt baptisé "Lord Cradingue").
Bien que je n'aie rien préparé d'avance, je parvins à improviser cette nuit-là une aventure à peu près potable, et surtout assez drôle à partir du moment où je décidai de me payer la tête de notre quatrième joueur, histoire de détendre une atmosphère quelque peu crispée par ses incessantes gesticulations (il ne cessait pas de plonger ses longs bras dans les manches ou l'échancrure de son ample tee-shirt d'âge et de couleur indéterminés, pour se gratter différentes parties du corps, comme s'il était infesté de puces, à la grande horreur des deux autres).
La partie se passa bien, Mathilde et François semblèrent se quitter bons amis, et on mit Lord Cradingue à la porte avant de prendre quelques petites heures de sommeil, indispensables avant de rejoindre Saint-Rémy.
Quelques semaines plus tard, passant à l'Oeuf cube, j'y découvris un petit livre en français, parlant de "Donjons & Dragons", et signé Mathilde Maraninchi. Après en avoir acheté un exemplaire, j'appelai François pour lui demander si je pouvais passer par lui pour me le faire dédicacer. Mon coup de fil le trouva très en colère, et clairement déterminé à faire retirer ce livre de la vente et à ruiner l'insolente qui avait osé le commettre. Le lendemain, une ordonnance de référé imposait le retrait du bouquin de tous ses points de vente, et la destruction de tous les exemplaires invendus.
Pour ce que j'avais cru en comprendre à l'époque, François avait appelé TSR (probablement Gary Gygax lui-même) qui l'avait soit chargé, soit autorisé à effectuer toute action nécessaire à la préservation de leurs droits. Je ne lui ai jamais demandé d'explication précise et donc je n'en sais pas plus, d'autant que je n'ai jamais revu Mathilde. "